La revue Korunk Szava, publiée entre 1931 et 1938, était politiquement légitimiste et d’orientation sociale. Ayant des positions religieuses assez progressistes, ses rédacteurs se sentaient proches du milieu français dit des convertis, dont l’objectif était de réaliser une nouvelle alliance avec la tradition. Korunk Szava ouvrit ses pages en particulier à des auteurs comme Jacques Maritain, François Mauriac, Paul Claudel ou Charles Péguy. Confrontés plus tôt que les Français aux périls du nazisme, les Hongrois développèrent leurs propres conceptions de la nation, tout en offrant une tribune à leurs confrères français sur la question.