Liszt a vécu plusieurs vies. Pierre Morabia s’intéresse à ses séjours italiens à la Villa d’Este, qui coïncident avec sa maturité de compositeur. C’est l’occasion, pour le pianiste, d’analyser trois pièces du troisième recueil des Années de pèlerinage (1877), qui précèdent les compositions à caractère initiatique des dernières années, mais recèlent des trésors d’expressivité dont le but est beaucoup plus la vérité de l’artiste sincère que l’artifice du virtuose.