Les années 20 et 30 du XXe siècle ont été les témoins de la montée des dictatures européennes – Mussolini en Italie, Hitler en Allemagne, Staline en Union Soviétique, Franco en Espagne, Salazar au Portugal, Metaxas en Grèce. L’instauration d’un régime autoritaire correspond toujours à une limitation de la liberté d’expression, qui touche la vie de tous les jours, mais aussi l’art et la littérature : la censure intervient pour freiner d’éventuelles positions « dégénérées », susceptibles de déstabiliser l’image d’intégrité utopique que tout autocrate à tendance à construire. Étant donné ce contexte fortement anti-libertaire, quelles sont les réactions du roman européen ? Met-il en pratique des stratégies particulières pour faire passer des idées qui ne sauraient autrement pas trouver le consensus du régime ?