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  • Author or Editor: Mohamed Mahassine x
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Pour Ibn al-Muqaffaʿ (ca. 106/724 – 142/759) l’acte d’écrire dépasse le souci de considérer l’écriture comme un acte, à celui d’un homme engagé pour qui « l’écriture devient comme une signature, une institution qui découvre son passé et ses choix, lui donne une histoire, affiche sa situation et l’engage sans qu’il ait à le dire. Ce qui peut évidemment nous renvoyer à la position d’al-adīb. Privé du pouvoir politique et de la force matérielle, il use du seul pouvoir dont il dispose : le pouvoir du langage verbal écrit. Craignant la déviation du lecteur de la visée de l’écrivain Ibn al-Muqaffaʿ a pris le soin de tracer un processus de lecture régit par des règles visant à orienter l’acte de lecture, se qui a mené à l’élaboration d’une théorie de la lecture fondée sur la conscience précoce de différents genres de lectures, de différents types de lecteurs possibles et de différentes formes d’interprétation du texte écrit; le tout nourrit par le souci de préserver le sens de l’écriture et d’assurer la pérennité de l’oeuvre écrite à travers le temps. Le résultat est la production d’un texte (Kalila wa Dimna) doté d’un double pouvoir au moyen duquel l’écriture a réussi à préserver et à conserver le sens que représente son aspect apparent, comme il peut produire un sens nouveau.

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